Dimanche 12 avril 2020. Tout est arrêté, stoppé net depuis le week-end du 15 mars et jusqu'à quand, on ne sait pas exactement. Plus de concerts, les festivals annulés les uns après les autres, le Puzzle à Tourcoing, le Printemps de Bourges, le Hellfest et plein d'autres annulations sont vraisemblablement à suivre.
A l'échelle de la société, ce n'est qu'un détail, surtout quand on entend les chiffres de mortalité dans ce pays et sur l'ensemble du globe, et ce n'est peut-être qu'un début.
Une bonne partie de l'humanité est actuellement confinée. On évoque dans les médias environ la moitié de la population mondiale, c'est complètement dingue !
En même temps, cela faisait pas mal de temps que rien n'allait plus et ces derniers mois étaient particulièrement ravageurs, même avant le virus, aussi bien sur un plan global avec la montée des nationalismes, le réchauffement de la planète et toutes les catastrophes qui y sont liées, les tempêtes qui se sont succédées depuis le début de l'année, les incendies géants qui commencent à se dérouler également en dehors de l'été, y compris dans des pays du nord, la déforestation notamment en Amazonie et tout le reste.
Le confinement que nous vivons, en dehors de l'épidémie elle-même, a beaucoup de conséquences. Par exemple, le développement du numérique, qui a bien y regarder n'avait jamais jusqu'ici réellement chassé ni même complètement imprégné le réel. Dans la musique par exemple, le numérique est utilisé certes dans la formation, la création, l'information et la promotion, ce qui est déjà énorme. Mais pour la composante spectacle vivant du secteur, il ne constitue qu'un support, essentiel certes, mais il ne se suffit pas à lui-même, du moins jusqu'au 15 mars dernier. Car depuis, les initiatives se sont multipliées sur la toile avec moult concerts confinés, moult diffusion d'archives vidéo ou photos notamment. Quelles seront les conséquences sur le secteur de la multiplication de ces initiatives, en terme de changement de pratiques culturelles et économiques, l'avenir le dira, mais peut-être que ce changement de paradigme avec l'avènement du tout numérique et le mélange total réel/virtuel, promis depuis pas mal de temps par tout un lot d'experts, sera désormais une réalité.
Autre conséquence notable, la diminution impressionnante de la pollution dans l'air. Et oui, si l'activité humaine s'arrête, la pollution disparaît et donc le changement climatique en-cours est logiquement freiné. Il n'y a pas besoin de faire de la politique ou de la science pour le comprendre, c'est assez simple. Ne sommes-nous pas devant une opportunité historique de vaincre ou d'amenuiser les catastrophes en-cours et à venir ? En effet, il paraît très compliqué de freiner ou de stopper l'activité économique d'un pays, et encore plus lorsque l'on parle à l'échelle mondiale, et là c'est fait. Les médias évoquent le changement d'attitude des animaux, y compris sauvages qui sortent davantage car moins de stress, de bruit et de présence humaine.
N'est-ce pas l'occasion d'agir, certes contre l'épidémie, c'est la priorité des autorités et c'est bien normal, mais également de réfléchir à mettre en place une autre organisation qui limiterait à un strict minimum les importations des produits de l'autre bout du monde, qui développerait davantage les transports en commun pour diminuer les déplacements polluants, qui verrait l'état reprendre la main sur tout un tas de secteurs comme la santé bien sur, mais aussi l'énergie, les transports et pourquoi pas le secteur financier. Tant qu'à dépenser des milliards, profitons en pour repenser et corriger un nombre important de dysfonctionnements. Pour ce faire, les problèmes sont multiples et il en existe notamment deux majeurs que constituent la mondialisation qui fait que ces changements devraient concerner la totalité de la planète, y compris les pays pauvres, les dictatures etc ... Le second problème majeur est qu'il faudrait, pour ce faire, sortir du modèle ultra-libéral actuel fondé sur le progrès, la croissance et le profit. Ce modèle est né au sortir de la seconde guerre mondiale en Suisse, à partir d'un regroupement d'économistes, de scientifiques et d'intellectuels au sein de la société du Mont-pèlerin. Les thèses de l'ultra-libéralisme furent posées par quelques dizaines de personnes à ce moment-là, puis mises en pratique quelques 30 ans plus tard par des gouvernements comme ceux de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et de Ronald Reagan aux Etats-Unis avec tous les dégâts sociaux qui les accompagnèrent.
Même si le modèle est bien installé dans l'esprit des populations, à grands renforts d'experts scientifiques et de médias officiels, tous globalement favorables à la politique ultra-libérale actuelle, il n'en demeure pas moins très fragile puisque répondant de moins en moins aux besoins les plus essentiels des gens pourtant les plus aptes à y croire et à le suivre.
La fin du monde est proche, alors profitons en pour le changer !
A l'échelle de la société, ce n'est qu'un détail, surtout quand on entend les chiffres de mortalité dans ce pays et sur l'ensemble du globe, et ce n'est peut-être qu'un début.
Une bonne partie de l'humanité est actuellement confinée. On évoque dans les médias environ la moitié de la population mondiale, c'est complètement dingue !
En même temps, cela faisait pas mal de temps que rien n'allait plus et ces derniers mois étaient particulièrement ravageurs, même avant le virus, aussi bien sur un plan global avec la montée des nationalismes, le réchauffement de la planète et toutes les catastrophes qui y sont liées, les tempêtes qui se sont succédées depuis le début de l'année, les incendies géants qui commencent à se dérouler également en dehors de l'été, y compris dans des pays du nord, la déforestation notamment en Amazonie et tout le reste.
Le confinement que nous vivons, en dehors de l'épidémie elle-même, a beaucoup de conséquences. Par exemple, le développement du numérique, qui a bien y regarder n'avait jamais jusqu'ici réellement chassé ni même complètement imprégné le réel. Dans la musique par exemple, le numérique est utilisé certes dans la formation, la création, l'information et la promotion, ce qui est déjà énorme. Mais pour la composante spectacle vivant du secteur, il ne constitue qu'un support, essentiel certes, mais il ne se suffit pas à lui-même, du moins jusqu'au 15 mars dernier. Car depuis, les initiatives se sont multipliées sur la toile avec moult concerts confinés, moult diffusion d'archives vidéo ou photos notamment. Quelles seront les conséquences sur le secteur de la multiplication de ces initiatives, en terme de changement de pratiques culturelles et économiques, l'avenir le dira, mais peut-être que ce changement de paradigme avec l'avènement du tout numérique et le mélange total réel/virtuel, promis depuis pas mal de temps par tout un lot d'experts, sera désormais une réalité.
Autre conséquence notable, la diminution impressionnante de la pollution dans l'air. Et oui, si l'activité humaine s'arrête, la pollution disparaît et donc le changement climatique en-cours est logiquement freiné. Il n'y a pas besoin de faire de la politique ou de la science pour le comprendre, c'est assez simple. Ne sommes-nous pas devant une opportunité historique de vaincre ou d'amenuiser les catastrophes en-cours et à venir ? En effet, il paraît très compliqué de freiner ou de stopper l'activité économique d'un pays, et encore plus lorsque l'on parle à l'échelle mondiale, et là c'est fait. Les médias évoquent le changement d'attitude des animaux, y compris sauvages qui sortent davantage car moins de stress, de bruit et de présence humaine.
N'est-ce pas l'occasion d'agir, certes contre l'épidémie, c'est la priorité des autorités et c'est bien normal, mais également de réfléchir à mettre en place une autre organisation qui limiterait à un strict minimum les importations des produits de l'autre bout du monde, qui développerait davantage les transports en commun pour diminuer les déplacements polluants, qui verrait l'état reprendre la main sur tout un tas de secteurs comme la santé bien sur, mais aussi l'énergie, les transports et pourquoi pas le secteur financier. Tant qu'à dépenser des milliards, profitons en pour repenser et corriger un nombre important de dysfonctionnements. Pour ce faire, les problèmes sont multiples et il en existe notamment deux majeurs que constituent la mondialisation qui fait que ces changements devraient concerner la totalité de la planète, y compris les pays pauvres, les dictatures etc ... Le second problème majeur est qu'il faudrait, pour ce faire, sortir du modèle ultra-libéral actuel fondé sur le progrès, la croissance et le profit. Ce modèle est né au sortir de la seconde guerre mondiale en Suisse, à partir d'un regroupement d'économistes, de scientifiques et d'intellectuels au sein de la société du Mont-pèlerin. Les thèses de l'ultra-libéralisme furent posées par quelques dizaines de personnes à ce moment-là, puis mises en pratique quelques 30 ans plus tard par des gouvernements comme ceux de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et de Ronald Reagan aux Etats-Unis avec tous les dégâts sociaux qui les accompagnèrent.
Même si le modèle est bien installé dans l'esprit des populations, à grands renforts d'experts scientifiques et de médias officiels, tous globalement favorables à la politique ultra-libérale actuelle, il n'en demeure pas moins très fragile puisque répondant de moins en moins aux besoins les plus essentiels des gens pourtant les plus aptes à y croire et à le suivre.
La fin du monde est proche, alors profitons en pour le changer !
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