Nous sommes le 5 septembre 2020. Au-delà des conséquences sanitaires, économiques et géopolitiques mondiales sur lesquelles nous ne reviendrons pas, le coronavirus a stoppé net l'ensemble des concerts de musiques actuelles le 14 mars dernier en France. Il apparaît maintenant très probable que les concerts debout ne reprendront pas avant 2021 dans les salles. Quelques festivals tentent de profiter de la douceur climatique de septembre pour se dérouler en extérieur. Quelques salles tentent également d'organiser des concerts en jauge réduite avec masques en extérieur sur cette période de septembre. Des concerts assis en jauge réduite avec masques pourront se dérouler, voire dans les zones les moins touchées avec une jauge normale. Et c'est tout. Et après ? En 2021, il n'y a aucune visibilité sur ce qui se passera. Cela dépendra de la pandémie et des décisions politiques qui seront prises.
En quarante ans, les musiques actuelles, populaires, rock et autres, dont les concerts sont l'une des manifestations les plus visibles et les plus importantes, seront sorties de l'anonymat des caves et de l'amateurisme pour se constituer en secteur culturel à part entière dans le secteur plus large du spectacle vivant avec plusieurs centaines d'équipements de diffusion répartis sur tout le territoire, quelques milliers de festivals, plus tous les concerts plus ou moins occasionnels présents dans les bars, les cafés concerts, les MJC, les centre sociaux et autres salles des fêtes.
En quarante ans, des politiques culturelles sur les musiques actuelles ont vu le jour et se sont développées en France, à la fois au niveau national et dans les collectivités territoriales, avec des aides publiques nombreuses, des systèmes socio-économiques tels que l'intermittence qui permettent d'alterner des phases de travail et de chômage pour des métiers pour lesquels les règles classiques du code de travail ne sont pas entièrement adaptées.
En quarante ans, les pouvoirs publics ont pris en compte ces musiques dîtes "actuelles" que sont le rock, le hip hop, la chanson, le reggae, les musiques électroniques, le métal et autres, les ont aidé financièrement à se développer, même si le retard entre les initiatives de terrain, les besoins des publics et les prises de décisions politiques n'a jamais été comblé, même si un certain dédain existe parfois encore de la part de certaines élites pour ces musiques "de jeunes", loin des canons des musiques savantes et sérieuses, ces musiques à consommer vues souvent comme un marché, sous l'angle touristique pour les festivals ou économiques pour l'ensemble du secteur.
En quarante ans, l'industrie de la musique se sera fortement développée et emparée de ces musiques pour en faire un business avant de laisser sa place à des groupes de plus en plus important concentrant équipements de musique live, médias, festivals et autres biens culturels.
Tous ces mouvements ont eu lieu concomitamment et cet écosystème des musiques actuelles s'est formé avec tous ces développements en même temps. Par ailleurs, le secteur des musiques actuelles est également touché par des évolutions bien plus larges affectant l'ensemble de la société comme le développement du numérique depuis 25 ans environ, mais aussi par une sorte d'éloignement du pouvoir et des élites par rapport aux populations et à leurs réalités de terrain, les deux évolutions étant probablement liées entre elles.
A Culture d'Images, nous avons décidé de revenir sur ces quarante années de développement des musiques actuelles en France et même un peu avant avec l'apparition de ces musiques pas encore "actuelles" sur le territoire. A partir des images d'archives audiovisuelles du secteur (vidéos, photos, émissions radiophoniques), en les enrichissant, en les complétant, en les resituant, nous allons tenter de raconter ces musiques et leurs spécificités d'hier à aujourd'hui, pour mieux comprendre et préparer demain et il y en a besoin par les temps qui courent.
En quarante ans, les musiques actuelles, populaires, rock et autres, dont les concerts sont l'une des manifestations les plus visibles et les plus importantes, seront sorties de l'anonymat des caves et de l'amateurisme pour se constituer en secteur culturel à part entière dans le secteur plus large du spectacle vivant avec plusieurs centaines d'équipements de diffusion répartis sur tout le territoire, quelques milliers de festivals, plus tous les concerts plus ou moins occasionnels présents dans les bars, les cafés concerts, les MJC, les centre sociaux et autres salles des fêtes.
En quarante ans, des politiques culturelles sur les musiques actuelles ont vu le jour et se sont développées en France, à la fois au niveau national et dans les collectivités territoriales, avec des aides publiques nombreuses, des systèmes socio-économiques tels que l'intermittence qui permettent d'alterner des phases de travail et de chômage pour des métiers pour lesquels les règles classiques du code de travail ne sont pas entièrement adaptées.
En quarante ans, les pouvoirs publics ont pris en compte ces musiques dîtes "actuelles" que sont le rock, le hip hop, la chanson, le reggae, les musiques électroniques, le métal et autres, les ont aidé financièrement à se développer, même si le retard entre les initiatives de terrain, les besoins des publics et les prises de décisions politiques n'a jamais été comblé, même si un certain dédain existe parfois encore de la part de certaines élites pour ces musiques "de jeunes", loin des canons des musiques savantes et sérieuses, ces musiques à consommer vues souvent comme un marché, sous l'angle touristique pour les festivals ou économiques pour l'ensemble du secteur.
En quarante ans, l'industrie de la musique se sera fortement développée et emparée de ces musiques pour en faire un business avant de laisser sa place à des groupes de plus en plus important concentrant équipements de musique live, médias, festivals et autres biens culturels.
Tous ces mouvements ont eu lieu concomitamment et cet écosystème des musiques actuelles s'est formé avec tous ces développements en même temps. Par ailleurs, le secteur des musiques actuelles est également touché par des évolutions bien plus larges affectant l'ensemble de la société comme le développement du numérique depuis 25 ans environ, mais aussi par une sorte d'éloignement du pouvoir et des élites par rapport aux populations et à leurs réalités de terrain, les deux évolutions étant probablement liées entre elles.
A Culture d'Images, nous avons décidé de revenir sur ces quarante années de développement des musiques actuelles en France et même un peu avant avec l'apparition de ces musiques pas encore "actuelles" sur le territoire. A partir des images d'archives audiovisuelles du secteur (vidéos, photos, émissions radiophoniques), en les enrichissant, en les complétant, en les resituant, nous allons tenter de raconter ces musiques et leurs spécificités d'hier à aujourd'hui, pour mieux comprendre et préparer demain et il y en a besoin par les temps qui courent.
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