Welfare jazz est le deuxième album du groupe suédois Viagra Boys que nous avions découverts en 2017 lors des Transmusicales de Rennes. Ce deuxième album oscille entre des morceaux rentre-dedans et des plages plus calmes. Le chanteur Sebastian Murphy alterne entre un chant à la Iggy Pop et un chant à la voix éraillée plus proche d'un Tom Waits. Ce qui est intéressant avec ce groupe et qui était déjà présent dans leur premier album « Street Worms », c'est que leur  énergie n'empêche aucunement la surprise et la prise de risque. La présence de saxophone comme dans le morceau instrumental « 6 Shooter » ou dans le titre dansant « Girls and Boys » apporte une dimension free un peu de la même manière que The Stooges lorsque Steve MacKay intervenait d'une manière qui pouvait faire penser à de l'improvisation. De la même manière, le titre « I feel alive » laisse entendre de la flûte, ce qui est assez rare et détonne chez un groupe assimilé punk ou post-punk. Les Viagra Boys possèdent les bases propres à ce mouvement énergique et sauvage mais ils possèdent également une personnalité, notamment de par leur chanteur, et ils s'éloignent de leurs modèles pour faire une musique passionnante et pleine de surprise tout en restant sale et sauvage. Le duo avec Amy Tailor des australiens Amyl and the Snifers utilise les voix du chanteur et de la chanteuse de manière assez calmes, par rapport à leurs autres productions, tout en conservant une tension et un son qui ne dépareillent pas au sein de ce mouvement actuel (mais issu des années 70-80) appelé post-punk.​
Welfare jazz est en fait un disque relativement calme mais avec un son sale et trafiqué, une basse énorme ainsi qu'une énergie et une sauvagerie contenues, « le bien-être jazz » mis en musique par des punks en somme.
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