Cette fois c'est assez clair, après une année 2020 catastrophique mais qui avait le mérite de prendre tout le monde par surprise du fait de son caractère inédit, nous pouvons l'annoncer désormais : 2021 sera certainement encore pire.
D'abord, le virus est toujours présent, en France et ailleurs. Alors que l'on évoque un possible re-reconfinement pour les prochains jours, le seul débat qui semble autorisé désormais est celui entre le sanitaire et l'économique.
Le gouvernement semblant pour le moment privilégier l'économique au sanitaire, un certain nombre d'entreprises, de commerces, mais aussi d'établissements culturels, pour des raisons évidentes, semblent également favoriser les aspects économiques et demander leur réouverture. L'époque est très éloignée de l'humanisme si on en juge par le nombre de morts quotidiens qui semblent acceptés ou au moins auxquels on semble se résigner.
L'autre point est celui de l'après covid qui verra normalement le redémarrage de toutes les activités confinées et la réouverture des établissements, dont les salles de concerts, les établissements culturels et les festivals. Cela se produira sûrement cette année, peut-être à l'automne, mais dans quelles conditions ?
Si on en juge par les premiers signes et débats en cours, trois motifs d'inquiétudes ont lieu d'être.
Tout d'abord, les premiers signes sembleraient indiquer qu'à leur redémarrage, au moins une partie des salles et des festivals joueront la carte de la sécurité avec de grosses têtes d'affiches leur assurant, du moins ils l'espèrent, un retour rapide d'un public large, avec même une ouverture vers des têtes d'affiches "très grand public" historiquement absents des lieux de musiques actuelles. Où seront les artistes émergents, les petits groupes spécialisés et les artistes de demain qui ont déjà manqué de visibilité ces derniers mois du fait de l'absence de concerts ?
Et la fête de reprise, lorsque tout cela sera terminé ? N'aurons nous pas droit à ces lendemains qui chantent après tous ces moments extrêmement durs ? L'aspect économique va t-il tout emporter après la pandémie, c'est ce qu'il semblerait puisque l'on nous prépare déjà la crise d'après la crise.
Deuxième motif d'inquiétude, l'enfilade probable des concerts à la reprise avec des festivals et des concerts, en salle et en extérieur, qui se dérouleront partout en même temps car tout le monde devra redémarrer, sachant que par ailleurs ce redémarrage ne sera peut-être pas programmé et anticipé longtemps à l'avance, faute de visibilité des acteurs professionnels. La concurrence entre les événements risquerait de faire rage dans les prochains moi dès qu'une reprise aura lieu.
Enfin, troisième motif d'inquiétude, et ce n'est pas le moindre : quelles seront les conditions, notamment du point de vue des pouvoirs publics, pour redémarrer les concerts ? Seront-ils assis, masqués, avec une jauge diminuée comme cela a été annoncé par la ministre pour les festivals d'été. Et le passeport vaccinal ? Si une application numérique permet de connaître l'identité de tous les participants, quelle sera l'utilisation de ces données ? Et par ailleurs, quelle sera l'ambiance d'un événement dans lequel il faudra rester assis, à l'écart des autres et dans lequel le public aura donné son identité à l'entrée ?
Il y a fort à parier qu'une partie du public ne s'y retrouvera pas, se détournera de ce type d'événements, peut-être pour se diriger vers des fêtes plus underground dans certains cas.
En conclusion, la reprise des événements musicaux pourrait voir la disparition des raisons pour lesquelles ces événements sont importants : la rencontre sociale, la découverte artistique, s'oublier, se lâcher par la danse, la musique, l'ambiance, la fête, l'émancipation et la liberté ...
D'abord, le virus est toujours présent, en France et ailleurs. Alors que l'on évoque un possible re-reconfinement pour les prochains jours, le seul débat qui semble autorisé désormais est celui entre le sanitaire et l'économique.
Le gouvernement semblant pour le moment privilégier l'économique au sanitaire, un certain nombre d'entreprises, de commerces, mais aussi d'établissements culturels, pour des raisons évidentes, semblent également favoriser les aspects économiques et demander leur réouverture. L'époque est très éloignée de l'humanisme si on en juge par le nombre de morts quotidiens qui semblent acceptés ou au moins auxquels on semble se résigner.
L'autre point est celui de l'après covid qui verra normalement le redémarrage de toutes les activités confinées et la réouverture des établissements, dont les salles de concerts, les établissements culturels et les festivals. Cela se produira sûrement cette année, peut-être à l'automne, mais dans quelles conditions ?
Si on en juge par les premiers signes et débats en cours, trois motifs d'inquiétudes ont lieu d'être.
Tout d'abord, les premiers signes sembleraient indiquer qu'à leur redémarrage, au moins une partie des salles et des festivals joueront la carte de la sécurité avec de grosses têtes d'affiches leur assurant, du moins ils l'espèrent, un retour rapide d'un public large, avec même une ouverture vers des têtes d'affiches "très grand public" historiquement absents des lieux de musiques actuelles. Où seront les artistes émergents, les petits groupes spécialisés et les artistes de demain qui ont déjà manqué de visibilité ces derniers mois du fait de l'absence de concerts ?
Et la fête de reprise, lorsque tout cela sera terminé ? N'aurons nous pas droit à ces lendemains qui chantent après tous ces moments extrêmement durs ? L'aspect économique va t-il tout emporter après la pandémie, c'est ce qu'il semblerait puisque l'on nous prépare déjà la crise d'après la crise.
Deuxième motif d'inquiétude, l'enfilade probable des concerts à la reprise avec des festivals et des concerts, en salle et en extérieur, qui se dérouleront partout en même temps car tout le monde devra redémarrer, sachant que par ailleurs ce redémarrage ne sera peut-être pas programmé et anticipé longtemps à l'avance, faute de visibilité des acteurs professionnels. La concurrence entre les événements risquerait de faire rage dans les prochains moi dès qu'une reprise aura lieu.
Enfin, troisième motif d'inquiétude, et ce n'est pas le moindre : quelles seront les conditions, notamment du point de vue des pouvoirs publics, pour redémarrer les concerts ? Seront-ils assis, masqués, avec une jauge diminuée comme cela a été annoncé par la ministre pour les festivals d'été. Et le passeport vaccinal ? Si une application numérique permet de connaître l'identité de tous les participants, quelle sera l'utilisation de ces données ? Et par ailleurs, quelle sera l'ambiance d'un événement dans lequel il faudra rester assis, à l'écart des autres et dans lequel le public aura donné son identité à l'entrée ?
Il y a fort à parier qu'une partie du public ne s'y retrouvera pas, se détournera de ce type d'événements, peut-être pour se diriger vers des fêtes plus underground dans certains cas.
En conclusion, la reprise des événements musicaux pourrait voir la disparition des raisons pour lesquelles ces événements sont importants : la rencontre sociale, la découverte artistique, s'oublier, se lâcher par la danse, la musique, l'ambiance, la fête, l'émancipation et la liberté ...
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